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Juillet 2009
Il y a 65 ans, un jeune Clervalois, Jean Billerey
était assassiné par les SS

Une page de l'héroïque résistance franc-comtoise à l'occupant nazi

  .........Le 23 juillet 1944 à Montivernage mourait héroïquement, Jean Billerey, Clervalois de 28 ans, préparateur en pharmacie à Baume-les-Dames, membre d'un réseau local de Résistance depuis mai 1943. L'annonce de sa mort fut un terrible choc à Clerval où Jean Billerey était très apprécié pour son énergie et sa bonne humeur.
On le décrivait ainsi : « Un garçon si sympathique, aux cheveux noirs, largement ondulés, au sourire gentiment ironique, aux yeux clairs...».

Le dimanche 4 juin 1944, traversant le pont de Clerval, Jean Billerey est arrêté par un groupe d'Allemands pour vérification d'identité. Il transporte dans une valise sur son vélo un parachute américain. Il parvient à s'échapper par les ruelles de Clerval qu'il connaît bien, mais un Allemand lancé à sa poursuite, le blesse au bras d'une balle de revolver.

Néanmoins, Jean réussit à se réfugier dans la cave de la cure de Clerval où les ennemis ne parviennent pas à le dénicher, malgré leurs recherches. Dans la nuit, par les bois, le jeune homme, rejoint le maquis des Montages du Lomont.

Dans les jours suivants, à peine remis de sa blessure, Jean participe à plusieurs actions contre l'occupant avec les maquisards. Toujours recherché, Jean se réfugie parfois à la ferme Muller, de Montivernage. Il y retrouve quelques fois une jeune fille de Baume dont il est épris.

Le 23 juillet à 10 h alors qu'il arrive à la ferme, 200 soldats allemands surgissent et cernent le bâtiment. Les balles crépitent de toutes parts. Jean est capturé et torturé. On l'entend crier : « Bande de salauds, je ne parlerai pas !...» Un autre évadé qui se cachait également dans la ferme est abattu immédiatement. Mme Muller et ses filles sont questionnées sauvagement par les attaquants qui mettent la ferme à sac avant de l'incendier.

Malgré ses blessures, Jean Billerey parvient alors à se retourner contre ses gardiens, et frappe avec toute son énergie, mais le combat est inégal. On l'entend crier encore « Je meurs pour la France !». Il est criblé de balles, et ses tortionnaires massacrent son visage à coups de bottes.

Le lendemain, le corps mutilé de Jean Billerey fut ramené à Clerval , où la population, très émue, lui fit des obsèques grandioses, malgré la présence des Allemands.

Samedi 25 juillet 2009, à 10 h, les anciens combattants de Clerval, leurs porte-drapeaux, et de nombreux Clervalois, seront à Montivernage pour participer à la cérémonie en hommage à ce héros. Une plaque de rue au nom de Jean Billerey sera dévoilée.

Jean Billerey, de Clerval
Jean Billerey, en 1936, lors de son service militaire.

conscrits Clerval 1936
Jean Billerey avec ses copains conscrits de Clerval en 1936.

A l’arrière : 1er Gaston Verdot / 2e… non reconnu (avec clairon) / Victor Page, dit Toto / René Dachaud / Fernand Fioux / Jean Billerey.

Devant accroupis : 1er... non reconnu / Henri Michel / Alphonse Marquis / Aimé Duffing.

 

Texte et archives photos de Gérard Blanc : clerval25@orange.fr

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